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 La chaumière d'une blonde

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Aliénor
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Aliénor


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Date d'inscription : 02/03/2011

La chaumière d'une blonde Empty
MessageSujet: La chaumière d'une blonde   La chaumière d'une blonde Icon_minitimeMer 2 Mar - 8:39

Alienor_vastel a écrit:
Il y avait peu qu’elle était de retour à Compiègne, et pourtant, elle avait l'impression que c'était une éternité déjà, tant les éléments s'était enchaînés.

L'installation dans la ville s'était avérée un peu difficile en raison d’une règle mal formulée, mais elle avait eu gain de cause. Certificat de propriété en main, elle s'était alors dirigée au 6 de l'allée Saint-Georges.

Une pause à nouveau face à la chaumière, puis ses pas l'avait menée au seuil de la porte.

Elle avait alors plongé la main dans son aumônière, et en avait ressorti une clé, qu'elle avait serrée dans son poing. Avant de rouvrir la main, et de tourner l'objet dans la serrure.

A peine un grincement, étrangement le mécanisme n'avait pas eu l'air d'avoir souffert du temps passé.

La jeune blonde avait alors poussé la porte, lentement. Puis était entrée.
L'intérieur était tel que dans ses souvenirs, un peu plus petit peut-être. Les pervenches avaient balayé la pièce, se posant sur certains objets familiers.
Elle avait fait quelques pas dans la salle ; la main avait frôlé la massive table en chêne où ils prenaient leur repas, le fauteuil à bascule qu'affectionnait sa mère.
Continuant doucement son tour, elle avait fait halte devant la grande cheminée à côté de laquelle trônaient encore quelques bûches. Puis était passée au vaisselier.
Meuble ouvert pour constater qu’il était toujours rempli, comme si les habitants de la chaumière ne l’avaient quittée qu’il y avait peu…

Elle était ensuite passée dans la chambre.

Un étrange sentiment l'avait alors saisie, quand elle avait pris conscience que c'était dans la couche de ses parents qu'elle dormirait maintenant. Un geste de la tête pour balayer cette idée de son esprit, puis les pervenches avaient continué leur tour du propriétaire.

Le long d'un mur, une coiffeuse, et à côté, un grand bahut.

Un coffre, ornementé, trônait au pied du lit. Elle s'en approcha et s'agenouilla, avant d'en soulever le couvercle.
Regard surpris, d'y découvrir quelques effets, robes habillées de sa mère un peu démodées, mais toujours en bon état. Des chaussures au cuir intact.
Quelques parures aussi... La ceinture en métal ornée de pierres et d'émaux, le fin cercle assorti, de ceux qui se posent sur les cheveux, la résille perlée, autant d'éléments maternels qu'elle lui avait souvent vu porter, et quelle avait crus disparus à jamais.

Elle avait refermé brusquement le coffre, et posé ses deux mains à plat sur le couvercle, non pour se relever mais pour faire passer l'impression de vertige qui la venait de la prendre, voile noir devant les yeux qui se ferment, le souvenir de ses parents se faisant plus que jamais présent.

Une grande inspiration, elle était forte et entendait bien le prouver ! Autant s'habituer dès maintenant à ne pas montrer ses émotions. Même si pour l'heure, personne ne pouvait la voir...

Les yeux s'étaient rouverts, laissant la place aux pervenches qui avaient continué de parcourir la pièce. Le bahut, maintenant...
Elle s'était relevée et en quelques pas, s'était trouvée devant le meuble. Portes ouvertes, il recelait du linge de maison, lui aussi directement utilisable.

C'était comme si rien n'avait changé, que tout attendait sa nouvelle et légitime propriétaire ...


Alienor_vastel a écrit:
Le soleil était levé depuis longtemps, mais Aliénor était resté à Compiègne ce jour. Point d’aller retour fatigant jusqu’à Reims, mais son travail serait fait néanmoins.

Assise à la grande table trônant au milieu de la pièce principale, elle couvrait un parchemin de sa fine écriture. Avant de prendre le feuillet, de le froisser et de l’envoyer à terre où il allait en rejoindre d’autres ayant subi le même sort.
C’est que la chose n’était point aisée…

La jeune blonde se leva, faire quelques pas la détendrait. Tout en s’étirant, elle se dirigea vers sa chambre, pour y chercher un châle, l’immobilité dans laquelle elle s ‘était trouvée jusqu’à présent l’ayant refroidie.
Entrant dans la pièce, son regard avisa une robe bleu azur, qui avait appartenu à sa mère, et qu’elle avait ressortie et ajustée pour elle-même. Léger sourire, l’occasion de la porter allait bientôt se présenter…
La ceinture reposait sur le couvercle du coffre au pied de son lit, de même que le cercle pour les cheveux. A force de les astiquer, elle leur avait redonné un nouvel éclat, et ils ne dépareraient pas.
D’accord, tout cela n’était pas de la dernière mode parisienne, mais ils témoignaient d’un rang passé qui, pour modeste qu’il soit, n’en avait pas moins été.

Elle couvrit ses épaules de son châle, et retourna dans la grande pièce. Contournant la table, elle se dirigea vers la fenêtre, regard vers le jardin endormi pour l’hiver. Hm… il y aurait de l'ouvrage à faire pour le remettre en état, lui aussi…

Les pervenches vagabondaient, au delà du jardin, au delà de Compiègne, au delà de la Champagne même.
Une annonce royale qu’elle avait vue, qu’elle avait notée. Hésite, tentée. Plus que quelques jours pour se décider…

Balaie l’idée de la tête, pour l’instant elle a du travail, et ce rapport à terminer.

Darius1 a écrit:
Darius passait non loin de la maison d'Alienor et lorsqu'il s'approcha il vit derrière les carreaux la blonde et adorable jeune fille qu'il avait croisé à plusieurs reprises en taverne .

Il lui fit un léger signe de la main , se sentant un peu gêné de l'audace qu'il avait montré devant elle ; il était plutôt intimidé cette fois et il lui adressa un léger sourire en guise de bonjour .

Alienor_vastel a écrit:
Toujours rêveuse, la blondinette, elle n’arrivait pas à concentrer ses idées lorsque son regard fut attiré par l’homme qui la saluait dehors.

Petit sourire en reconnaissant Darius, se souvenant du comportement quelque peu entreprenant du jeune homme à son encontre. Et il n’était pas le seul, d’ailleurs, à essayer d’obtenir de la jeune blonde ce qu’elle n’avait nulle intention de leur donner. A croire que l’annoncée du printemps avait quelque effet sur l’attitude de certains éléments de la gent masculine compiégnoise !

Mais d’un autre côté, ce petit jeu l’amusait. Remettre les ardeurs à leur place, que ce soit avec des mots bien choisis, ou des moyens plus… arrosés, elle trouvait cela distrayant, elle se sentait vivante. Et elle appréciait de se sentir attirante, aussi.
Du moment que cela en restait là…

Elle adressa un petit signe de la main à Darius, lui indiquer qu’elle l’avait vu et avait noté son salut, mais sa porte resta close.

Tout d’abord parce qu’il n’était pas bienséant qu’une jeune fille de son âge fit entrer un homme plus âgé chez elle. Déjà que le simple fait qu’elle réside seule pouvait en choquer certains.
Et puis surtout, elle était occupée, et manquait pour l’heure de temps, même pour bavarder.

Dernier regard par la fenêtre, châle resserré encore autour d’elle. Elle se rapprocha de la table, se pencha et ramassa les feuillets froissés et jetés à terre. Les déposer dans le feu, y remettre une buche par la même occasion, et le foyer reprit de la vigueur, au grand plaisir de la jeune fille, se reflétant dans ses prunelles pervenche.

Elle se rassit, et prit une nouvelle feuille. Plume en main, trempée dans l’encrier, les mots dans sa tête furent couchés sur le vélin et peu à peu la feuille se noircit, puis une autre…

Une pause, plume mâchouillée et l’esprit qui vagabonde à nouveau.
C’est décidé, elle ira …

Darius1 a écrit:
Il l'avait vue , sa main s'était levée gracile et un petit geste en direction de Darius avait achevé de le mettre en émoi .

Dieu que cette blondinette était belle !

Elle avait serré son châle tout autour de sa silhouette fluette , elle avait jeté dans le feu quelques feuilles de vélin , les flammes s'étaient élevées dans l'âtre éclairant le teint diaphane ...

Darius était resté planté devant la fenêtre quelques minutes n'arrivant pas à quitter des yeux cette jolie donzelle .


Allons ! va t'en ! Tu vois bien qu'elle se fiche de toi comme d'une guigne !
se disait il . mais aucune envie de bouger , il continuait de l'observer essayant de se cacher , il n'avait aucune envie qu'elle le voit .

Il se décida enfin à quitter son poste d'observatoire , il ne pouvait risquer d'être surpris derrière cette fenêtre cela aurait été du plus mauvais effet .

Il partit le coeur léger se promettant de repasser bientôt, peut être avec un bouquet : le printemps arrivait et il pourrait certainement en faire un d'ici quelques jours .

Alienor_vastel a écrit:
[Quelques jours plus tard]


Six heures venaient de sonner au clocher de l’église de Compiègne, et le soleil laissait peu à peu la place au crépuscule, nimbant Compiègne de ses lueurs orangées.
Aliénor avait regagné sa chaumière peu auparavant, après sa journée de travail. Un peu de ménage, repas préparé et en train de mijoter dans le récipient suspendu dans la cheminée au dessus du feu rougeoyant, couvert mis sur la table de chêne, et elle s’était posée dans le fauteuil à bascule, un livre à la main.

Encore un objet ayant appartenu à sa mère, et qu’elle venait de retrouver dans le grand coffre posé au pied de sa couche. Un recueil enluminé de poèmes de Guilhem de Peitieus, Guillaume de Poitiers, et dont sa génitrice se plaisait à lui lire quelques extraits avant de coucher l’enfant qu’Aliénor était alors.
Il avait été l’auteur favori de la Dame de Pomponne, et c’est d’ailleurs à ce fait que la jeune blonde devait son prénom. En référence à Aliénor d’Aquitaine, petite-fille du poète occitan. Du moins, c’est ce qui lui avait été dit.

Livre ouvert précautionneusement, et le nez de l’adolescente se plissa. Ah bah oui, qui dit poète occitan dit… écrit en langue d’oc ! Et la champenoise, même exilée quelques années en pays d’oc, n’en maîtrisait pas suffisamment les subtilités de langue pour apprécier le sens et la signification des termes. Seule la musique des mots lui parlait, mais c’était insuffisant pour comprendre l’œuvre.

Livre fermé, du coup. Et léger soupir, il lui faudrait se procurer d’autres ouvrages, elle qui aimait à lire. Mais en langue d’oil cette fois !

Regard vers la fenêtre, la nuit serait bientôt là. Mouvement du corps vers l’avant, de façon à pouvoir se lever du fauteuil à bascule, et l’adolescente se dirigea vers la cheminée d’où un doux fumet s’élevait. Le humer, plonger une cuillère dans le souper pour mélanger la soupe de légumes qu’elle avait préparée, la porter doucement à ses lèvres, souffler un peu puis la porter à sa bouche. Petit hochement satisfait de la tête, elle pourrait bientôt passer à table, et elle décrocha la petite marmite qu’elle déposa à côté de l’âtre.

Puis un bruit… Comme un couinement, un raclement à sa porte.
La jeune blonde dirigea son regard pervenche vers l’huis, et sa main plongea dans les plis de sa robe, pour saisir la dague qu’elle y cachait en permanence.
Quelques pas pour se rapprocher, et un arrêt.
Le bruit se faisait toujours entendre, mais ressemblait maintenant davantage à un grattement.

La main droite enserrant fortement la dague, elle tourna doucement la poignée de sa main gauche, Puis entrouvrit la porte.
Personne.

A part un faufilement qu’elle sent entre ses pieds !

Cri de surprise, sursaut, porte vite refermée et Aliénor se retourna rapidement, dans le bruissement de l’étoffe de sa robe, pour repérer l’intrus. Ses pervenches firent le tour de la pièce avant de s’arrêter devant la cheminée. Où une petite boule de poil s’était réfugiée.

La blondinette remis sa dague à sa place, puis s’avança doucement vers le chaton, sourire aux lèvres, yeux brillants. Elle s’accroupit devant lui, et tendit lentement la main, avant de la poser sur sa douce fourrure et de la caresser.


Et bien… Qui es-tu, toi ? Tu avais froid ?...

Echange de regards entre l’adolescente et le félidé, et se dernier se blottit tout contre la main de la jeune blonde.

Tu dois avoir faim… J’ai du lait, attends !

Elle se releva et se dirigea vers le broc où elle avait stocké le lait du jour qu’elle versa dans une écuelle, avant de revenir la poser devant le chaton.
Assise en tailleur à ses côtés, elle le regarda pensivement laper la nourriture qui lui était offerte.


Tu dois bien avoir un nom ? Alors là… soupir et regard levé au ciel, songeant que parfois la blonde pouvait être… blonde ! Euh… enfin, je vais t’en trouver un !

Le chaton avait terminé, et Aliénor lui essuya doucement quelques gouttes de lait restées sur son museau. L’animal en profita pour se lover une nouvelle fois contre sa main, et la jeune blonde le saisit alors précautionneusement avant de retourner s’asseoir dans le fauteuil à bascule.
Se balançant, caressant le chaton endormi sur ses genoux, tout en réfléchissant au nom qu’elle pourrait donner à son nouveau compagnon.

Jusqu’à ce que le sommeil ne la saisisse dans cette position.

Alienor_vastel a écrit:
Un chaton endormi près de l’âtre dans laquelle le feu s’éteint. Et une jeune blonde dont les yeux parcourent la grande pièce, lentement, comme pour s’imprégner de chaque pierre, de chaque objet qui y reste.

Et il ne reste plus grand-chose. Une grande charrette est partie devant, chargée de la plus grande partie des quelques meubles. La grande table, les chaises, le fauteuil à bascule, le bahut. Il n'y a plus dans la maison que le lit, qui y restera, et deux coffres emplis des affaires les plus aisément transportables, linge, bijoux et vêtements, qui seront emportés au dernier moment.

Sa décision avait été prise quelques jours auparavant. Compiègne était par trop chargée de souvenirs pour qu'elle puisse avancer sans être immédiatement submergés par ceux-ci. Il lui était impossible de vivre dans le souvenir de ses parents, de sa vie passée, de tous ceux qu'elle y avait connus et aujourd'hui disparus. Ce qui était passé ne serait plus, le village qui l'avait vu grandir n'était plus celui dans lequel elle s'était installée, l'enfant d'hier avait laissé place à l'adolescente d'aujourd'hui. Revenir avait été une erreur, alors à quoi bon rester...

Elle attendait que l'on vienne la chercher, comme convenu. D'ici peu, elle serait sur la route, tournant le dos à son passé pour mieux affronter l'avenir. Encore que...

Peut-on envisager l'avenir lorsque l'on a toujours pas fait le deuil de ce qui vous empêche de vivre ?

L'on dit que pour surmonter un deuil, l'être humain doit passer par un certain nombre d'étapes. Le choc, le déni, la colère, la tristesse, la résignation, l'acceptation et enfin la reconstruction.
Si les deux premiers, Aliénor les avait connus juste après l'annonce de la mort de ses parents, elle en était depuis restée à la colère. Une colère sourde et douloureuse, qui pouvait la rendre froide, qui parfois lui tordait le ventre. Car une enfant peut-elle comprendre, sans explication aucune, pourquoi une mère abandonne ses enfants, pourquoi un père ne trouve plus la force de vivre, pourquoi tout ce qui est construit autour d'elle s'effondre brusquement ?...

Jusqu'à sa découverte, le matin même. Une lettre glissée au fond d'un coffre, alors qu'elle faisait ses malles. Un scel bien connu, une écriture fine qui lui était familière...
La jeune blonde glissa la main dans son corsage, en retirer cette missive qu'elle connaissait maintenant par coeur à force de la lire. Dernière lettre d'une mère à son enfant. Datée de ce 22 juin où, quelques années auparavant, la Dame de Pomponne avait fait ses adieux à sa fille.

S'approcher de la fenêtre, s'asseoir dans l'encoignure, et une fois de plus suivre du regard les lignes tracées de la main maternelle.
Tant de choses expliquées. Honneur, devoir, "Leiatetat e Fiseletat", mais aussi l'amour d'une mère pour ses enfants. Tout en fait, réponses à ces questions qu'elle se pose depuis si longtemps.

Mais pourquoi cette missive se trouvait-elle là ? Pourquoi ne lui avait-elle pas été remise à l'époque ? Elle aurait pu alors vivre, accepter ce qui avait été, au lieu d'entretenir cette colère. Elle aurait pu continuer à faire son deuil, jusqu'à se reconstruire. Comprendre le geste de sa mère ; et la décision de cette dernière de l'éloigner de Champagne pour la confier à sa tante, ne pas l'attribuer à d'autres...

Elle aurait pu pardonner. Et pleurer...

Était-il trop tard ?...
Les pervenches se portent sur les dernières lignes tracées sur le vélin.
"Vis, avec honneur et courage, fais tes propres choix, apprends de tes erreurs, et sois heureuse. Voici mes seules consignes.
Et sache que je t'aime et que je continuerai de t'aimer, où que je sois."

Et le courage lui manque, là, justement. Face aux choix qu'elle a faits, aux erreurs qu'elle a commises.
Aux désillusions qu'elle vient de connaître...

Apprendre de ses erreurs, et être heureuse... Elle va essayer...
Après tout, "quand on ne peut revenir en arrière, on ne doit se préoccuper que de la meilleure manière d’aller de l’avant" (*)
Les pervenches humides, pour la première fois depuis longtemps, elle se laisse aller contre la fenêtre. Avant de tourner son regard vers l'extérieur et d'essuyer ses yeux.

On vient la chercher.
Début d'une nouvelle vie...




(*) Paulo Coelho - L’Alchimiste


Dernière édition par Aliénor le Ven 16 Sep - 15:43, édité 2 fois
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