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 "Tout ce qui est beau pique?"

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Aliénor
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Aliénor


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Date d'inscription : 02/03/2011

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MessageSujet: "Tout ce qui est beau pique?"   "Tout ce qui est beau pique?" Icon_minitimeDim 27 Mar - 21:41

Aliénor a écrit:
Il fait froid mais c'est bon! Le vent s'engouffre dans sa pelisse d'hermine qu'on lui a offert pour ses cinq ans. Un "presque vrai mantel" de jeune fille. Elle aime en caresser les manchons doux comme le pelage du chat Heril. Elle a un peu froid tout de même à marcher sagement près de sa mère et décide de sauter à cloche-pied dans les allées d'ormes et de chênes, lâche la main gantée de peau, y déposant cependant un baiser auparavant, pour ne pas faire de la peine.
Elle sautille, s'arrête de temps à autre pour regarder si sa mère la suit toujours, puis repart de plus belle, se penche pour ramasser une feuille morte et des bogues éclatées de châtaigniers. Elle aime le vent frais dans ses cheveux, il sent bon le feu de bois et la terre humide.
Elle avise à sa droite le jardin potager et fait signe de la main qu'elle va s'y rendre, s'y engouffre aussitôt sans attendre la permission, par le tunnel de verdure qui y mène.

"Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan! Venezzzzzzzzzzz! Comme c'est zoliiiiiiiiie!

Magdeleine a écrit:
L’air est doux, propice à la promenade avec Aliénor. Cette promenade, moment pour elles deux, qu’elles font chaque jour depuis qu’elles sont revenues à Chelles.
Réminiscences des mêmes promenades qu’elle faisait avec son père, dans son enfance, là-bas dans le Languedoc. Oh bien sûr le paysage n’est pas le même, point de buissons asséchés par le soleil, de pins dans lesquels crissent les cigales, de longues marches sur la plage au bruit de la mer, mais la même complicité.
Et la leçon de choses, cachée, car elle en profite pour faire découvrir à sa fille les merveilles de la nature.
Et lui parler. Longuement.

Mais elle oublie qu’Aliénor est encore une petite fille, et qu’elle a besoin de se dépenser. Sa fille lâche sa main et s’éloigne, en direction du jardin potager.
Sourire de la jeune femme, appel de la fillette.


"Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan! Venezzzzzzzzzzz! Comme c'est zoliiiiiiiiie!

Mag rejoint Aliénor et s’avance à ses côtés. Posa sa main tendrement sur son épaule.

Alors ma puce, que veux-tu me montrer ?


Aliénor a écrit:
Dans le potager qu'elle avait repéré depuis longtemps, Aliénor attend en sautant d'un pied sur l'autre que sa mère la rejoigne. Puis, elle lui prend la main et la tire vers un carré où pousse des salades et de choux. Elle s'accroupit et semble attendre quelque chose...penche sa tête pour regarder l'envers des feuilles et retient sa respiration.

Aliénor tourne alors sa tête vers Magdeleine et lui fait signe de se baisser aussi en mettant un doigt devant sa bouche.


"Chhhhhhhhhhuut hein maman." chuchote-t-elle en faisant une mine mi-espiègle, mi-mystérieuse.

Quelques temps après, la petite fille commence à gigoter et montre du doigt les feuilles de chou.

"Regarde, l'escargrot!* Il est drôle hein maman! C'est pour faire un cadeau à papa."

[* Note de LJD Aliénor: ce n'est pas une faute de frappe, c'est un escargRot! nan mais!]


Magdeleine a écrit:
Petit rire devant l'impatience enfantine de sa fille. Puis en regardant son manège.
Et l'enfant, si active quelques instant auparavant s'accroupit immobile, attentive. Et lui fait signe de l'imiter.

Elle obtempère, les yeux souriants, intriguée. Qu'a donc pu voir sa fille qui la mobilise autant ?
Elle observe les feuilles de chou *songer d'ailleurs à dire à Maître Jean qu'il y en a qui pourront être ramassés, des choux* penche la tête sur la droite, puis sur la gauche. Sens la crampe arriver quand sa fille lui indique enfin l'objet de son étude. Un escargot !


Un escarGot, ma chérie, pas escargRot Réflexe linguistique, mais qui passe rapidement, attendrie qu'elle est de la spontanéité d'Aliénor
Oui, il est drôle, avec sa maison sur le dos. Hm... un cadeau pour papa ? C'est une bonne idée ! Se retient de rire en imaginant la réaction de son époux... et finalement est impatiente de la connaître, aussi...

Aliénor a écrit:
Aliénor grimace et fronce le nez sous la remarque, gromelle quelque chose d'inaudible et reprend aussitôt son sourire. Après tout, elle dirait escargRot! Il suffisait de ne pas le dire devant maman, voilà tout!


Oui maman. E S C A R G O T! Il est pour papa, tu sais parce qu'il sera content d'avoir quelqu'un qui lui ressemble. C'est Pisan qui a dit ça, qu'il serait content papa!

Grand sourire franc et air rêveur en pensant à cette belle surprise pour ce père adoré mais qu'elle voit si peu.

Magdeleine a écrit:
Elle remarque la petite mimique de sa fille, et sait très bien ce qui lui passe par la tête. Têtue et obstinée, voila ce qu'elle est ! Comme sa mère, dirait son époux.
Sourcils qui se lèvent, étonnée aux paroles d'Aliénor, avant de se pencher vers la fillette, sur un ton incitant aux confidences.


Ah oui, Pisan dit ça ? Qu'il serait content d'avoir quelqu'un qui lui ressemble ? Mais pourquoi donc un escargot alors ?

Et attend la réponse, s'amusant par avance de l'innocence et du franc-parler de la petite fille.

Aliénor a écrit:
Elle regarde sa mère, fière de savoir quelque chose que cette dernière semble ignorer visiblement et récite sagement.

Papa serait heureux d'avoir un escargot parce que Pisan dit qu'il est un peu lent parfois et qu'un escargot pourrait lui tenir compagnie, le temps qu'il te réponde quand tu lui poses une question ...mais je n'ai pas tout compris.


Grand sourire de nouveau.

Mais il sera content!


bigbosspower a écrit:
[Gien, près des portes de la ville]

Ainsi donc il s'y était résolu, plus d'excuses ni de faux semblants pour remettre à plus tard le moment attendu, cela faisait si longtemps qu'il n'avait pu la revoir, ses diverses charges ayant eu raison des soupirs et de la patience de son épouse. Chacun semblait vivre séparé, lui appelé à chevaucher là où le besoin s'en faisait sentir de par sa charge de maréchal, et elle, en compagnie de leur fille, Aliénor, leur petite princesse, demeurant le plus souvent au Griffon en dépit des invitations pour résider à Bergnicourt. "Non, ma place n'est pas à Bergnicourt mais à Chelles", cette phrase résonnait dans son esprit tel un couperet alors qu'il vérifiait méticuleusement que les fontes de sa monture étaient bien attachées.

Ce qu'elle pouvait être têtue quand elle s'y mettait, une ost entière lui semblait plus obéissante par moments, quand allait-elle se mettre en tête que ce qu'il pouvait lui proposer n'était pas contre son intérêt mais bien dans le sien et dans celui de leur fille qui allait devenir plus tard une demoiselle dont l'éducation allait devoir être soignée. Mais peut être était-ce déjà trop tard, Aliénor avait grandi, loin de lui, mais proche d'elle, combien de temps avait-il pu partagé avec sa fille depuis ces derniers mois ? Sûrement pas assez au point de ne savoir ce qui plaisait à sa fille lors de ses anniversaires, autant de raisons qui l'avaient finalement poussé ce jour à reporter à plus tard tout ce qu'il avait entrepris. Certes le voyage allait durer quelques jours jusqu'au château, mais la récompenses était au bout : revoir sa fille.

[Château du griffon, quelques jours plus tard]

Enfin le domaine se distinguait dans la campagne champenoise, cette grille qu'il avait maintes fois franchi, mais qu'il avait délaissé depuis quelque temps maintenant. Arrêtant sa monture près de la grille d'entrée, il observa les alentours, peu de bruit, et pour cause en cette saison où le vent et les feuilles mortes laissent leur marque. Il s'apprêtait à aller plus avant vers le château lorsque des rires enfantins se firent entendre, l'attirant près d'un jardin où se tenaient deux silhouettes, l'une très élancée et l'autre plus petite, sautillant presque sur place. se rapprochant davantage le long des buissons, il observa la scène attentif, lorsqu'un craquement se fit entendre sous son pas, une chataîgne. Parjurant en silence, il se cacha derrière un arbre tout proche, fallait-il encore que les silhouettes maintenant bien proches s'en soient aperçus et il aurait été fait...


Magdeleine a écrit:
Oui, il sera content...

C'est tout ce qu'elle arrive à répondre à la fillette qui lui rapporte les propos de Pisan. Maugrée in petto contre la liberté de parole de Pisan, songe qu'il faudra dire à la Vicomtesse de surveiller ses commentaires devant la petite fille.
Certes, son époux est souvent trèèèèèèès occupé et ne peut lui accorder que peu d'attention, et encore, les rares fois où ils arrivent à se croiser, mais ce n'est pas une raison pour le répéter à Aliénor !

Un craquement derrière elles la détourne de ses pensées. Elle se retourne.
Silhouette qui se dessine derrière un arbre, un homme, en habits de voyage.
Elle sait de qui il s'agit, mais son esprit se refuse à y croire. Elle le croyait... en fait elle ne sait pas où, sur les routes du Domaine Royal, ou à Paris, mais surement pas ici, à Chelles.
Et pourtant...

Elle se tourne à nouveau vers Aliénor, dont le regard passe alternativement de sa mère à l'homme caché derrière l'arbre, puis s'accroupit à nouveau.
Prend délicatement l'escargot dans sa main, avant de se redresser et de le déposer dans celle de sa fille.

Un sourire.


Tiens ma puce, tu voulais l'offrir à ton papa. Tu vas pouvoir le faire, il est là...


Aliénor a écrit:
Elle chantonne une petite comptine qu'Ysabault lui a apprise, en tortillant une mèche de ses cheveux autour de son doigt, quand elle entend la douce voix grave de sa mère dire:

Tiens ma puce, tu voulais l'offrir à ton papa. Tu vas pouvoir le faire, il est là...

Trois mots...Trois mots qui illuminent le monde d'une petite fille. Trois mots qui changent son monde de rêve en monde réel. Trois mots qui la propulsent au rang des princesses de conte. Trois mots qui remplissent son coeur d'enfant.

Il est là.

Elle prend l'escargot dans sa main. C'est un peu froid et gluant, ça chatouille mais cela lui importe peu. Elle mord sa lèvre et plonge son regard clair qui s'embut légèrement dans celui de sa mère. Son cœur bat un peu plus vite. Elle pose alors son autre main telle une coque sur celle qui renferme l'escargot, son regard cherche alentour puis revient sur le visage de sa mère.
Elle pense très vite à ce qu'il va dire, ce qu'il peut faire, si elle peut lui sauter dans les bras,ce qu'elle va lui dire ou pas, tente de se remémorer les leçons d'Ysabault et les réponses invariables à la même question...


- Votre père, Aliénor est Maréchal de France, vous devez faire en sorte qu'il soit fière de vous. Votre père est un grand homme du royaume et il est fort occupé mais il vous aime. Il va revenir après cette campagne, il reviendra quand...

Aliénor pensait alors en réponse avec un regard buté "Quand les artésiens prendront Compiègne!"

Elle l'attendait sagement, gardant toutes les petites babioles qu'elles avaient confectionnées pour lui, les cailloux ramassés, des bouts de chiffons, des feuilles séchées.
Soudain, elle ne fut plus si sûre que cet escargot allait lui plaire, elle aurait dû prendre autre chose de plus beau. Elle n'a plus le temps et son menton s'affaisse. Elle se retient de pleurer et mord de nouveau sa lèvre en regardant sa mère et se jette dans les jupes de celle-ci pour s'y cacher.


Magdeleine a écrit:
Elle ne s’attendait pas à cette réaction. De la joie, de l’exubérance sans doute. La voir courir vers lui et se jeter dans ses bras. Ou alors de la timidité peut-être, face à ce père qu’elle ne voit que si peu, si souvent absent.
Mais en tout cas, pas cette inquiétude, ces doutes qu’elle lit dans le regard humide de sa fille.

Elle s’agenouille devant elle, et la prend dans les bras. Sa main caresse ses doux cheveux, dégage une mèche qui tombe sur son visage. Elle efface de ses doigts une larme qui perle dans ses yeux clairs. Puis ses deux mains enserrent tendrement le visage d’Aliénor, elle plonge son regard dans celui de la fillette.

Quelques mots doucement prononcés pour apaiser ses craintes.


Mon ange, ton papa t’aime plus que tout, même s’il ne peut pas souvent te le prouver. Tu vois, il est venu à Chelles pour nous voir, pour te voir… Hum… ça en fait, elle n’en sait rien, il ne l’avait pas prévenue de son arrivée. Mais qu’importe, puisqu’il est là, à quelques pas d’elles…
Et tout ce que tu pourras faire, lui donner, sera un présent magnifique pour lui. Alors, sèche tes larmes, affiche ton si beau sourire. Tu ne veux pas qu’il croit que tu es malheureuse de sa présence, n'est-ce pas ?

Regard éperdu en direction de son époux, c’est à lui de se manifester, à présent, de rassurer sa fille, leur fille…


bigbosspower a écrit:
Après l'inquiétude d'avoir troublé la scène qu'il observait, vint l'attente, qui commençait à devenir bien longue, caché derrière l'arbre. Il avait bien senti les regards se retourner vers lui, il était vrai qu'à ce moment précis la discrétion avait cédé le pas sur la joie de les retrouver toutes deux. A présent qu'il se trouvait derrière elles, plusieurs situations pouvaient être envisagées, en fin tacticien, il se devait de choisir la plus à même de convenir. Allait-elle venir à lui après tant de mois d'absence, ou devrait-il se présenter comme le font les amis de passage ? Non, la deuxième solution ne se pouvait, elle demeurait sa fille, une petite princesse encore facétieuse et des plus curieuses selon ce qu'avait pu lui dire sa mère. Sa femme...elle lui avait maintes fois reproché de préférer ses charges à sa fille et à elle même, folie que de penser telle chose, mais il réussissait avec grand peine à la convaincre du contraire.

Soudain, le silence s'effondre dans un bruissement de feuilles, le regard se porte à nouveau, l'espace d'un court instant, vers le jardin potager. La fillette tourne le dos, sa femme assise devant elle, même s'il ne peut entendre ce qui s'y dit, il devine ce qui se trame. Il ne peut plus reculer désormais, ce qui devait arriver arriva, nul besoin de stratégie réfléchie cette fois-ci pour le comprendre, il se décale de l'arbre salvateur et avance à pas rapides vers le couple pour finir par s'asseoir également auprès de la fillette tournant toujours le dos. "C'est le temps que tu as perdu pour ta rose, qui fait ta rose si importante." (1) . D'un signe entendu vers sa femme, il chuchota aux oreilles de sa fille d'une voix la plus douce possible :

Dites-moi, petite princesse, ce qui vous cause tant de soucis, pour que je les change en sourires jolis...

(1) Saint-Exupéry, le Petit Prince


Aliénor a écrit:
Sa mère la regarde avec douceur, comme toujours, son visage est beau et un peu triste. Elle l'écoute les yeux baissés tout d'abord puis la regarde lorsque celle-ci lui prend le visage, fronce un instant les sourcils, hoche la tête, renifle un peu.

Puis elle entend Sa voix qui lui chuchote:

Citation :
Dites-moi, petite princesse, ce qui vous cause tant de soucis, pour que je les change en sourires jolis...

...se retourne, tend sa main et l'ouvre pour lui présenter l'escargot en le dévisageant de ses grands yeux.

- Pour vous, papa. dit-elle d'une voix légèrement voilée et presque grave.


bigbosspower a écrit:
Voix fluette avec quelque accents grave sur un visage innocent aprés que la fillette se soit retournée, non, elle n'était plus ce jeune nourrisson qu'il avait tenu dans ce bras il y a des mois de cela, elle était à présent une petite fille comme tant d'autres à la différence près qu'elle était sa fille, leur fille. Examinant en souriant ce qu'elle lui présentait, il saisit délicatement l'animal gluant, faisant mine d'écouter à l'intérieur de sa coquille et espérant ainsi atténuer l'ambiance solennelle que prenait ces retrouvailles.

- Aliénor, ma fille, votre présent me touche énormément, je n'en ai pas eu de pareil jusqu'à maintenant, souhaiteriez-vous m'en montrer d'autres ou...souhaiteriez-vous passer un peu de temps avec votre vieux papa ?

Vieux n'était peut être pas approprié, mais le temps commençait à faire son oeuvre lentement mais sûrement, et s'il était dit que son heure avec Aristote il ne pourrait connaître, il pourrait au moins passer les heures, jours, mois et années qui lui restent avec sa femme et sa fille. Joignant le geste à la parole, il lui tendit sa main, attendant une réaction de sa part.

[RP avancé pour faire le lien avec le RP de Pisan]


pisan a écrit:
[non loin de là]

L'air était effectivement très frais, quand elle sortit du château, il lui fouetta le visage et elle serra le col de son mantel autour de son cou et se dirigea vers le jardin potager.
Elle vit trois silhouettes au loin..

Trois? Hum, qui donc éait avec Mag et Aliénor?

En s'approchant, elle reconnut Bigbosspower et fronça les sourcils. Elle pensa qu'il devrait être quelque part dans l'orléanais avec ses troupes et pressa le pas.

Aliénoir devait être heureuse de le revoir et Mag...

Pisan avait passé du temps à observer son amie et avait parfois envie de lui dire quelque chose pour la réconforter mais elles se comprenaient en silence. L'absence a des torts que rien ne peut racheter...C'était injuste pour tout le monde. Pour ceux que leur devoir retient ailleurs et ceux qui les attendent. Pisan savait cela, elle se retenait parfois de montrer trop de joie devant Magdeleine, de peur de la blesser. Tomsz était rentré, lui. Elles ne partageraient plus les mêmes soucis, pas tous...Elle entendit en arrivant, Bigbosspower parler à sa fille. Ils ne la virent pas tout de suite. Elle ralentit sa marche pour laisser une chance au père de reconquérir sa petite princesse. Magdeleine l'avait vu, elle lui sourit.



Dernière édition par Alienor le Dim 27 Mar - 21:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Tout ce qui est beau pique?"   "Tout ce qui est beau pique?" Icon_minitimeDim 27 Mar - 21:42

Magdeleine a écrit:
Il les avait rejointes, doucement, puis s'était agenouillé à leur côté. Mag s'était alors comme effacée, elle n'était plus actrice, mais seulement spectatrice. Elle ne voulait pas s'immiscer entre la fille et le père. De toute façon, elle savait bien qu'elle ne pouvait rien faire, que c'était à son époux d'apaiser le désarroi de leur fille.

Alors elle s'était relevée et un peu éloignée, gardant toujours un œil sur ces deux êtres qui lui étaient si chers. Et elle avait souri, en voyant que les paroles tendrement prononcées avaient eu raison des craintes d'Aliénor. Et qu'elle offrait enfin à son père son si précieux cadeau.

Regard attiré par une nouvelle silhouette qui s'approche du jardin potager. C'est Pisan cette fois. Comme une envie de courir vers elle et de lui dire que son époux, le père d'Aliénor, est là. Mais elle ne le fait pas. Parce que son cœur se serre un peu, parce qu'elle sait que cette présence ne durera pas, qu'il devra repartir, au bout de quelques heures, quelques jours ?

Le regard revient vers son mari qui tend la main vers Aliénor, attendant une réponse à sa question, en même temps que Mag rejoint Pisan. Elle se poste à ses côtés, observant le tableau offert à leur vue, et sourit. Ne pas penser à ce qui ne manquera pas d'arriver, une nouvelle séparation, mais murmurer d'un air espiègle


Tu crois qu'il a compris, pour l'escargot ?


Aliénor a écrit:
Elle regarda son père faire, se mordant la lèvre, signe de nervosité intérieure mais il avait porté l'ecargot à son oreille et semblait s'intéresser au "présent".
Elle lui sourit timidement, elle aurait voulu ...Elle ne savait pas ce qu'elle aurait voulu, mais elle avait juste une réserve énorme d'affection et elle savait que cette énorme élan était pour lui.


- Aliénor, ma fille, votre présent me touche énormément, je n'en ai pas eu de pareil jusqu'à maintenant, souhaiteriez-vous m'en montrer d'autres ou...souhaiteriez-vous passer un peu de temps avec votre vieux papa ?

Elle le regarda de nouveau et répondit les yeux maintenant pétillants de joie

- Je voudrais bien passer du temps avec vous, papa...et avec maman. Ensemble!

Elle se retourna et vit sa mère aux côtés de Pisan. Elle posa un léger baiser sur la joue de son père, en lui entourant le cou de ses petites mains et s'esquiva aussitôt telle un petit farfadet vers les deux femmes.

Il a aimé le cadeau! cria-t-elle en sautillant. Elle prit la main de Pisan pur y déposer un baiser et tendit son cou pour en recevoir un en retour.


pisan a écrit:
Il y a des moments où tout semble suspendu dans l'air, comme cet instant de grâce où un père et sa fille se regardent et se parlent avec des paroles mesurées, mais dont les gestes et le regard trahissent quelque grand bouleversement de l'âme. Ce n'était qu'une scène de la vie ordinaire après tout. Une petite fille offre un cadeau assez incongru à son père, pour lui souhaiter la bienvenue.
Mais ce n'était pas n'importe quel cadeau, ni n'importe quelle petite fille et ce n'était pas un père quelconque.
Un Maréchal de France qui laissait le temps d'un instant, qu'il savait court, ses affaires, pour voir les siens, cela devenait rare dans ce royaume. Pisan, l'avait mesuré à la cour de France. Elle avait vu des princesses et petits princes négligés, dociles dont elle n'oublierait pas le regard. Elle avait assisté à des conversations de femmes abandonnées, ayant pour rivales, les charges de l'Etat. Comment lutter contre le devoir d'Etat? Elle n'avait pas de réponses. Elle s'estimait heureuse que son époux la comprenne sans jamais se plaindre. Elle avait aussi fait le deuil, comme BB devait sans doute le faire, de petites joies quotidiennes.
Combien savait, que parfois cet homme, lassé de tout, posant sa tête sur le dossier de son fauteuil, fermait un instant les yeux pour ne voir que ceux qui lui étaient chers? Elle le savait...Et elle avait craint pour ses amis que l'ascension sociale et les honneurs ne viennent prendre ce qui était essentiel dans une vie d'Homme, aimer et être aimé pour pouvoir avancer.

Aliénor embrassa son père puis vint vers elle et comme elle le faisait souvent, quêter un baiser. Pisan se pencha vers la petite fille et déposa un doux baiser sur sa joue fraîche et rosie par le l'air vif. Elle lui caressa les cheveux un instant et répondant, à Magdeleine


- Non, il n'a pas compris pour l'ecargot, mais qu'importe? Ils sont heureux tous les deux, n'est ce pas? Et toi aussi, hum?

Aliénor était retourné auprès de son père et babillait de nouveau comme une petite fille ordinaire. Elle n'était qu'une petite fille...L'innocence et la candeur...Quand donc les perdaient-on? Elle donna un coup de canne dans les buissons, faisant voler quelques touffes d'herbe.

Mag? Je dois te parler de ton ennoblissement. Nous allons commencer la cérémonie. Je viens de la grande salle. Tout est prêt. Mais rentrons,veux-tu? J'ai froid. J'aimerais rentrer doucement, par les jardins d'apparat.

Une rose de plus pour Chelles...Tout était dans l'ordre...Pisan fut à la fois comme soulagée de savoir que Chelles serait sous la douce vigilance de Magdeleine, et elle fut à la fois envahie d'un sentiment indéfinissable teinté de tristesse lasse. Elle se tourna vers sa dame de parage et amie et lui fit un sourire espiègle.

- Allons voir les cochons!

Après tout, elle n'avait que vingt et un ans et la vie devant elle!


Magdeleine a écrit:
Il a aimé le cadeau!

Oubliées les craintes, les peurs, ne restait plus qu’une enfant heureuse d’avoir fait plaisir à son père. Mais en avait-elle douté ? Aliénor est encore à l’âge où seul le présent compte, où la présence efface les absences et occulte celles à venir.

Elle lui sourit et l’embrassa à la suite de Pisan.


Bien sûr ma puce, qu’il l’a aimé, ne te l’avais-je pas dit ?

Regard attendri vers sa fille qui s’éloigne à nouveau, tandis que résonnent dans son esprit les premières paroles qu’Aliénor avaient dite à son père.

- Je voudrais bien passer du temps avec vous, papa...et avec maman. Ensemble!

Ensemble… Oui, ce serait tellement bien, et tellement frustrant aussi, comme ces quelques jours à Conflans, trop courts. Et pourtant, si elle avait répondu à la question de Pisan, elle lui aurait dit que oui, elle était heureuse de le voir là, à Chelles, malgré la nouvelle séparation qui serait inévitable. Car elle avait appris à se contenter du peu de temps qu’il pouvait leur accorder.
Et puis, c’était son choix aussi. Rien ne l’empêchait de le suivre, de parcourir les routes avec lui. Rien, si ce n’était sa fidélité à Chelles, les responsabilités qu’elle assurait au sein de domaine, et auprès de ses maîtres. Et son amitié profonde pour Pisan.

Elle passe son bras sous celui de Pisan, regard tourné vers le spectacle d’Aliénor bavardant avec son père. Penche légèrement la tête, et sourit, lorsque la voix de Pisan vient la sortir de ses pensées.


Mag? Je dois te parler de ton ennoblissement. Nous allons commencer la cérémonie. Je viens de la grande salle. Tout est prêt. Mais rentrons,veux-tu? J'ai froid. J'aimerais rentrer doucement, par les jardins d'apparat.

La cérémonie. Avec l’arrivée surprise de son époux, elle l’avait presque oubliée. Et pourtant, c’est un moment important de sa vie qui va se jouer. Elle se souvient des paroles de son père « La vassalité, Magdeleine, ce n’est pas pouvoir se targuer d’un statut social. C’est engager sa vie, son honneur, à être fidèle et loyal envers son suzerain, à le servir. Leialetat e Fiseletat ! »
Et c’est bien ainsi qu’elle le conçoit. Loyale et fidèle, elle l’a toujours été, à Tomsz, à Pisan. Et maintenant, elle va mettre de côté sa pudeur, celle-là même qui l’a retenue de se précipiter vers son époux pour l’accueillir avec tout l’amour qu’elle a pour lui. Elle va affirmer aux yeux des hommes et du Très-Haut son dévouement au Vicomte et à la Vicomtesse. Mettre des mots sur ses actes et ses sentiments…

Elle retire son bras et se dirige vers son époux. Se hausse sur la pointe des pieds, l’entoure de ses bras et dépose un tendre baiser sur ses lèvres.


Bonjour quand même, mon cœur ! Elle ajoute à mi voix Je suis si contente de te voir… avant de rependre, sourire mystérieux aux lèvres Ca tombe bien que tu sois là, il y a une petite cérémonie de prévue. Veux-tu emmener Aliénor dans la grande salle, nous t’y rejoindrons ? Ou nous accompagner, tu vas voir, Chelles a bien changé ?

Puis elle revient vers Pisan, et glisse à nouveau son bras sous le sien, sourire complice.

Oui, allons voir les cochons !


bigbosspower a écrit:
La timidité enfantine s'estompait pour laisser apparaître la joie sur son visage. Le présent avait pu sembler simple, et quelque peu désagéable au toucher, mais cette attention l'avait touché autant qu'elle l'avait surpris, son absence n'avait pas totalement eu raison des souvenirs de la fillette, ou du moins de ce que devait lui dire sa mère ou sa nourrice. Qui savait combien d'occasions se représenteraient par la suite, sitôt qu'une campagne allait s'engager ? Tout cela importait peu pour le moment face à ce regard innocent, il écouta sa fille tout en continuant à lui sourire.

- Je voudrais bien passer du temps avec vous, papa...et avec maman. Ensemble!

A peine le temps de réagir et de recevoir un léger câlin qu'elle repart vers sa mère auprès de qui se tenait une femme aux traits tirés, s'appuyant sur une canne pour s'aider dans ses mouvements, un bref instant le souvenir des combats à Orléans lui revint à l'esprit, léger sourire devant sa fille s'estompant même si à présent elle se portait d'après ce qu'avait pu lui dire sa femme lors des derniers courriers envoyés, Pisan...
Se redressant, il alla rejoindre sa fille qui, tantôt auprès de sa femme et de la maîtresse des lieux, réclamait des attentions. Signe de tête marqué vers la vicomtesse qui semblait deviser à demi-mot avec sa femme, il attendait patiemment que celle-ci ne soit plus occupée, observant avec bienveillance sa fille.

Puis sentir à nouveau la douceur d'un baiser, plus léger cette fois, et retrouver avec plaisir les bras et ce visage qu'il aimait tant et qui lui avait également tant manqué. Certes sa décision de rester à Chelles le peinait, mais à voir leur fille aussi heureuse, il finissait peu à peu par s'y résoudre, qui ne voudrait pas le bonheur de sa fille et sa femme ? Quelques mots prononcés, légers froncements de sourcils, une cérémonie, elle ne lui en avait pas parlé, mais même si cela allait prolonger plus qu'il ne le pensait sa visite, il ne pouvait refuser, ne serait-ce que pour partager davantage de temps avec sa fille, aussi réponda t-il calmement.

Bonjour mon ange, oui....cela est possible, nous vous y attendons donc, même si j'ignore encore de quoi il s'agit. Pour ce qui est du château, je n'ai pas encore pu m'en rendre compte n'ayant observé que les jardins pour le moment, mais j'espère en découvrir davantage à tes côtés, quand tu le pourras, cela va de soit.

Sourires échangés, les deux femmes s'élognent, tandis que la fillette prend la main de son père en direction de la grande salle où devait se tenir ladite cérémonie qui conservait encore tout son mystère pour lui.
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